Ce dimanche 24 mars, la Pologne a déploré la violation de son espace aérien par un missile russe. L'objet a volé au dessus du village d'Oserdow, dans l'est du pays.
La Pologne exige des explications. Ce dimanche 24 mars, un missile de croisière russe lancé contre des villes situées dans l'ouest de l'Ukraine a violé son espace aérien pendant environ une quarantaine de secondes, avant de le quitter. Un incident similaire s'était déjà produit en décembre dernier.
«Avant tout, nous demandons à la Fédération de Russie de mettre fin aux frappes aériennes terroristes contre le population et le territoire de l'Ukraine, de mettre fin à la guerre et de s'occuper des problèmes internes du pays», a écrit le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Pawel Wronski, dans un communiqué.
D'après le ministre polonais de la Défense, «une attaque massive» russe sur le territoire de l'Ukraine et en particulier sur sa partie occidenale a eu lieu cette nuit. «Tous les systèmes de défense aérienne, tous les systèmes des forces aériennes ont été activés en Pologne, a déclaré Wladyslaw Kosiniak-Kamysz. S'il y avait une indication quelconque que l'objet se dirigeait vers une cible située sur le territoire polonais, il est évident qu'il aurait été abattu».
Une douzaine de missiles surveillés
L'armée polonaise a indiqué qu'elle surveillait les trajectoires d'une douzaine de missiles russes au moment des frappes. L'objet en question «a volé dans l'espace polonais à la hauteur du village d'Oserdow (est) et y est resté pendant 39 secondes». Il volait à une vitesse de presque 800 kilomètres par heure à la hauteur de 400 mètres et est entrée dans le territoire polonais à environ deux kilomètres de profondeur. Les radars militaires l'ont observé pendant toute la durée de son passage.
En décembre, un missile russe avait déjà pénétré l'espace aérien polonais pendant quelques minutes, avant de se diriger vers l'Ukraine. Avant cela, en novembre 2022, un missile ukrainien était quant à lui tombé sur le village polonais de Przewodow, près de la frontière, tuant deux civils.