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JO 2024 : éboueurs, policiers municipaux... Les menaces de grève se multiplient

Alors que la flamme olympique a débarqué à Marseille ce mercredi en fin de journée, la cité phocéenne croule sous les ordures, à cause d'une grève des éboueurs. D'autres menaces de grève planent également au-dessus des Jeux cet été.

Derrière ce décor de carte postale qu'offre Marseille (Bouches-du-Rhône), une centaine de tonnes de détritus s'amoncellent, rendant la vie impossible aux habitants.

«J’ai honte, tout simplement j’ai honte. J’ai honte parce que c’est sale et qu’une fois de plus Marseille va être catégorisée comme étant l’une des villes les plus sales du monde», a fustigé une Marseillaise auprès de CNEWS, alors que la cité phocéenne est sous le feu des projecteurs avec l'arrivée de la flamme olympique, ce mercredi soir.

Une cinquantaine d'éboueurs - sur les 2.000 que compte la métropole Aix-Marseille - sont en grève dans trois arrondissements qui n'accueillent pas les festivités de la flamme, depuis le 30 avril dernier. «Les services publics ne font pas leur boulot», «c’est inadmissible pour l’hygiène, il y a des rats, il y a de tout», s'indignent deux passantes. 

Police, éboueurs et cheminots

Outre la grève des éboueurs à Marseille, plusieurs préavis déposés par des syndicats ces derniers jours risquent de menacer le bon déroulement des Jeux olympiques cet été. A commencer par les sept syndicats de policiers municipaux qui ont annoncé mardi le dépôt d'un préavis de grève du 14 juillet au 15 août, avec à la clé «des actions collectives ou individuelles» lors du passage de la flamme olympique pour défendre leurs revendications, notamment salariales.

«Le collectif des policiers municipaux en colère appelle l'ensemble des agent(e)s à exercer leur droit de grève du 14 juillet 00h00 au 15 août inclus», ont annoncé dans un communiqué transmis le SNSP, la CFTC-PM-SPT, le SNPM, l'UNSA, FSU, Sud et l'association ANCTS.

A noter que la mairie de Paris, qui peine à recruter pour sa police municipale, mise désormais sur un effectif de 2.000 agents pour les JO (26 juillet - 11 août), au lieu des 5.000 promis en 2020 par la maire PS Anne Hidalgo. Pour le relais de la flamme dans Paris (14-15 puis 26 juillet), le ministère de l'Intérieur prévoit 18.000 effectifs, dont 1.600 policiers et gendarmes dédiés au relais.

Autre menace de grève, celle de la CGT des éboueurs de Paris, majoritaire dans le secteur, qui a elle aussi déposé des préavis de grève pour une partie du mois de mai et tout l'été, notamment durant les Jeux, afin d'obtenir une augmentation salariale ainsi qu'une «prime exceptionnelle».

Enfin, le bras de fer se poursuit avec les syndicats de cheminots qui ont annoncé une journée de grève le 21 mai en Île-de-France, risquant d'avoir des répercussions sur les RER, les Transiliens et le tram 4. Une réunion entre la direction de la SNCF et les syndicats est prévue pour le lendemain de la grève, le 22 mai.

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