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Seine-Saint-Denis : une maison close clandestine démantelée après 20 ans d’activité

Depuis une vingtaine d'années, cet immeuble abritait une maison close accueillant des prostituées d'origine péruvienne, exploitées par le propriétaire. [Capture d'écran Google Maps]

Les 13 et 14 novembre derniers, la brigade de répression du proxénétisme a procédé à l’arrestation de neuf personnes, dans le cadre du démantèlement d’une maison close opérant depuis vingt ans à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, apprend-on du Parisien.

La fin d’une exploitation qui aura duré deux décennies. Pas moins de neuf personnes ont été interpellées dimanche 13 et lundi 14 novembre par la brigade de répression du proxénétisme (BRP) et le groupe interministériel de recherches de Paris (GIR 75). Ces arrestations ont mené au démantèlement d’une maison close située à Saint-Ouen.

Depuis vingt ans, le bien immobilier, situé près des célèbres puces de la commune de Seine-Saint-Denis, servait ainsi à l’exploitation de prostituées péruviennes.

Dans le quartier, personne n’a réellement été surpris par cette série d’arrestations : «Bien sûr qu’on sait qu’il y a des prostituées ici (...) On voit des hommes qui rentrent, qui sortent régulièrement, c’est connu», a témoigné un employé chargé de vider les poubelles au Parisien. La maison close était à l’origine de plusieurs troubles à l’ordre public aux alentours.

plusieurs milliers d'euros saisis

Les chefs d’accusation à l’encontre des suspects sont nombreux : proxénétisme aggravé en bande organisée, traite des êtres humains en bande organisée et association de malfaiteurs. Au total, près de 30.000 euros, ainsi que 2.500 dollars américains ont été retrouvés à l’issue de ces interventions.

Le propriétaire des lieux est soupçonné d'avoir exploité ses locataires, notamment en leur faisant payer un loyer de 1.500 euros, pour l'un des studios de 20 mètres carrés. Parti en croisière le 11 novembre, il n’a pas pu être interpellé que lors de l’opération déployée les 13 et 14 novembre.

Parmi les quarante prostituées sud-américaines victimes de cette exploitation, trente-cinq se trouvaient sur place moment de la perquisition.

Des femmes transgenres et des hommes travestis ont expliqué aux enquêteurs avoir obtenu un matelas dans la maison close à leur arrivée en région parisienne, ainsi qu’un emplacement de prostitution, le plus souvent à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Au milieu des neuf mis en cause, figure aussi le fils du propriétaire de la maison close. Le fils aurait remplacé parfois son père lors de la collecte des loyers.

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