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FFF : la réaction de Noël Le Graët à l’ouverture de l’enquête pour harcèlement moral et sexuel

Noël Le Graët a démenti les accusations de harcèlement moral ou sexuel. Noël Le Graët a démenti les accusations de harcèlement moral ou sexuel. [Sandra Ruhaut/Icon Sport]

Dans un communiqué, transmis à l’AFP, Noël Le Graët, mis en retrait de la présidence de la FFF, a réagi, ce mardi 17 janvier, à l’ouverture d’une enquête à son encontre pour harcèlement moral et sexuel.

Il a fait part de son étonnement. Peu de temps après l’annonce de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris à son encontre pour harcèlement moral et sexuel, Noël Le Graët a réagi en démentant, dans un communiqué transmis à l’AFP, «toutes (les) accusations de harcèlement moral ou sexuel ou toutes autres infractions pénales». Le président en retrait de la Fédération française de football s’est également étonné d’apprendre l’ouverture de cette enquête «par voie de presse» et a déploré les «nombreuses interférences et pressions politiques» venues, selon lui, de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra dans le cadre de l'audit au sein de la FFF diligenté par le ministère.

«Dans cette enquête administrative, manifestement à charge, M. Le Graët n’a eu ni l’occasion de prendre connaissance des éléments le concernant, ni l’occasion de faire valoir ses observations en défense, ce qui est gravement attentatoire aux droits essentiels de la défense et au respect élémentaire du contradictoire», dénonce le texte transmis par les avocates du dirigeant de 81 ans.

Elles ont également remis en cause l’indépendance de l’audit «au vu des nombreuses interférences et pressions politiques», et notamment d’Amélie Oudéa-Castéra ainsi que de la Ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes Isabelle Lonvis-Rome, qui a considéré, lundi sur la chaîne Public-Sénat, que la démission de Noël Le Graët serait «un signal extrêmement positif envoyé à l'ensemble des victimes». «Ces interventions ne respectent pas les principes fondamentaux de séparation des pouvoirs ni celui de la présomption d’innocence», ont insisté les avocates.

Signalement pour outrage sexiste

L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et fait suite au signalement pour «outrage sexiste» visant le patron du foot français, après le témoignage de l’agente Sonia Souid, recueilli par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), selon Le Monde.

Dans une interview à L’Equipe, la jeune femme, qui représente notamment plusieurs internationales françaises, avait dénoncé le comportement jugé sexiste de Noël Le Graët à son égard. «Il m’a dit en tête à tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole», avait-elle affirmé. «La seule chose qui l’intéresse, et je m’excuse de parler vulgairement, ce sont mes deux seins et mon cul», avait ajouté Sonia Souid.

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