Emmanuel Macron a annoncé décaler la mise en place de sanction contre Londres à jeudi, afin de laisser une chance aux discussions. Une décision qui vient apaiser les tensions alors que la crise des licences de pêche entre la France et le Royaume-Uni prend de l’ampleur.
En marge de la COP26, qui se tenait à Glasgow, Emmanuel Macron a expliqué son choix. « Ce n'est pas pendant qu'on négocie qu'on va mettre des sanctions, a ainsi expliqué le président de la République qui a ajouté que la discussion se poursuivra demain », mardi 2 novembre 2021.
L’Elysée a confirmé la tenue d’une réunion jeudi 4 novembre à Paris, entre le secrétaire d'État britannique chargé du Brexit, David Frost et le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune. C’est à l’issue de cette dernière que des sanctions seront prises si aucun accord n’est trouvé.
35 licences de pêche acceptées sur 80 demandes
Une décision d’apaisement qui a été « saluée » par le gouvernement britannique qui se félicite « que la France reconnaisse que des discussions approfondies sont nécessaires pour résoudre l'ensemble des difficultés de la relation entre le Royaume-Uni et l'UE. »
Pour pouvoir pêcher dans les eaux britanniques notamment aux abords de l’île de Jersey, les pêcheurs français doivent être en possession d’une autorisation. Cette mesure entrée en vigueur avec le Brexit et plus précisément la difficile obtention de la licence est à l’origine de tensions entre les pays. Sur 80 demandes de licences de pêche émises par des pêcheurs français seules 35 ont trouvé une issue favorable.
Le gouvernement français, menace de sanctionner le Royaume-Uni en interdisant aux navires de pêche britanniques de décharger leurs cargaisons sur le sol français mais également en renforçant les contrôles douaniers des camions en provenance du Royaume-Uni. Cette crise qui dure depuis dix mois, fait perdre une large partie de leur chiffre d’affaires aux pêcheurs français n’ayant pas obtenu la précieuse licence.
