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Attentat à Moscou : enquête, accusations, victimes... Ce que l’on sait de cette attaque terroriste

Le président russe a déclaré un jour de deuil national prévu ce dimanche 24 mars.  [REUTERS]

Au lendemain de l'attaque sanglante menée dans une salle de concert près de Moscou ce vendredi soir, l'enquête révèle petit à petit le déroulé tragique de cet attentat revendiqué par Daesh. Voici que l'on sait.

Daesh a de nouveau frappé. Ce vendredi soir, une salle de concert de Moscou a été attaquée par des terroristes. Depuis, de nombreuses informations sont tombées sur les tenants et les aboutissants du drame. 

L'attaque

Hier, vendredi 22 mars, aux alentours de 19h, quatre hommes armés se sont introduits à Crocus City Hall, une salle de concert située au nord-ouest de Moscou. Ils ont ensuite ouvert le feu sur la foule avant d'incendier le bâtiment à l'aide d'un «liquide inflammable», a déclaré le Comité d'enquête ce samedi. Plus tard dans la soirée, l'incendie a été maîtrisé. 

le bilan toujours provisoire 

Le bilan, ce samedi 23 mars à la mi-journée, est de 133 morts et une centaine de blessés. Selon le ministère des Situations d'urgence, une centaine de personnes restaient hospitalisées samedi.

LA REVENDICATION DE DAESH

Trois heures après l'attaque, Daesh a officiellement revendiqué être derrière cet attentat : «Les combattants de l’État islamique ont attaqué un grand rassemblement de chrétiens dans la ville de Krasnogorsk, à la périphérie de Moscou, tuant et blessant des centaines de personnes et causant de grandes destructions avant de se retirer en toute sécurité», a affirmé Daesh via leur compte Telegram.

«L'attaque a été menée par quatre combattants de l'EI armés de mitrailleuses, d'un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires», a dit l'État islamique sur l'un de ses comptes Telegram. L'EI a affirmé que l'attaque s'inscrivait «dans le contexte (...) de la guerre faisant rage entre le groupe et les pays combattant l'islam».

Les accusations DE LA RUSSIE 

La Russie est sous le choc. Vladimir Poutine, qui vient tout juste d'être réélu à la tête du pays, a réagi à l'attaque subie et a affirmé que «les quatre auteurs» de l'attentat avaient été arrêtés alors qu'ils «se dirigeaient vers l'Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une «fenêtre» avait été préparée pour qu'ils franchissent la frontière». Au sujet des assaillants, Vladimir Poutine a promis qu’ils seront tous «punis». Dans son allocution, il n'a pas mentionné la revendication de l'État islamique.

Le président russe a déclaré un jour de deuil national prévu ce dimanche 24 mars. 

La réaction de l'ukraine

La Russie a, par la voix de son président, annoncé que les assaillants se dirigeaient vers la frontière ukrainienne au moment où ils ont été arrêtés. Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé que les suspects avaient des «contacts» en Ukraine.

De son côté, l'Ukraine et son unité de combattants pro-Ukraine à l'origine de récentes incursions armées frontalières en territoire russe ont nié toute responsabilité dans cette attaque. Le renseignement militaire ukrainien a accusé le Kremlin et ses services spéciaux d'avoir orchestré l'attaque pour accuser l'Ukraine et justifier une «escalade» de la guerre.

La solidarité de la france

Après une première déclaration dans la nuit de vendredi à samedi, Emmanuel Macron a à nouveau condamné «avec fermeté l’attaque terroriste» survenue à Moscou.

«Solidarité avec les familles des victimes, les blessés et le peuple russe», a-t-il également déclaré, dans un post sur X.

Les causes de l'attaque 

Le conflit entre l'État islamique et la Russie tourne autour de l'Asie centrale. En effet, Daesh tente de s'imposer dans cette partie du monde qui est «contrôlée» par la Russie. Les autorités russes avaient annoncé le 3 mars avoir tué six combattants présumés du groupe État islamique dans une opération menée en Ingouchie (sud), une petite république du Caucase à majorité musulmane.

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